Un gui­chet unique pour les Ivoi­riens de l’exté­rieur en concep­tion

Photo de famille Guichet Unique DGIE
Photo de famille Guichet Unique DGIE

Des experts, repré­sen­tants ins­ti­tu­tion­nels et par­te­naires tech­niques sont réunis, à Jac­que­ville, depuis hier, pour jeter les bases d’un outil pro­met­tant de trans­for­mer la ges­tion et l’accom­pa­gne­ment des Ivoi­riens vivant hors du pays. Ils prennent part à un ate­lier de réflexion sur les fonc­tion­na­li­tés et les méca­nismes de col­la­bo­ra­tion en vue de l’éla­bo­ra­tion du Gui­chet unique digi­tal (Gud) dédié aux Ivoi­riens de l’exté­rieur. La ren­contre est ini­tiée par la Direc­tion géné­rale des Ivoi­riens de l’exté­rieur (Dgie) et ses par­te­naires, notam­ment Exper­tise France. « Cet outil, pour moi, doit pou­voir être révo­lu­tion­naire », a déclaré Kara­moko Gaous­sou, direc­teur géné­ral des Ivoi­riens de l’exté­rieur. L’objec­tif est de cen­tra­li­ser l’ensemble des ser­vices des­ti­nés à la dia­spora sur une pla­te­forme numé­rique unique. Car aujourd’hui, a-t-il pré­cisé, « la mul­ti­pli­cité des dis­po­si­tifs com­plique les démarches des Ivoi­riens vivant à l’étran­ger. Ceux-ci se heurtent, en effet, à des pro­cé­dures frag­men­tées et des don­nées par­fois inco­hé­rentes ».

Il a affirmé que le futur Gud entend remé­dier à ces lacunes en se posi­tion­nant comme la solu­tion aux besoins de la dia­spora ivoi­rienne.

« Par­fois, nos res­sor­tis­sants se perdent en che­min (…)

Quand ils achèvent une for­ma­lité, ils ignorent qu’il reste d’autres pro­cé­dures ailleurs », a-t-il déploré, avant d’expli­quer que grâce à ce gui­chet, un Ivoi­rien sou­hai­tant inves­tir dans un bien immo­bi­lier en Côte d’Ivoire ou en acqué­rir, pourra suivre des étapes claires et sécu­ri­sées, limi­tant ainsi les risques de fraude ou d’arnaque.

À l’en croire, le méca­nisme, une fois dis­po­nible, sera un canal offi­ciel pour dia­lo­guer avec les auto­ri­tés ivoi­riennes et offrira des ser­vices variés. Notam­ment le suivi des oppor­tu­ni­tés d’inves­tis­se­ment, la sim­pli­fi­ca­tion des démarches admi­nis­tra­tives et l’accès aux pro­duits ban­caires adap­tés. « Si vous êtes réper­to­riés dans cet outil, c’est que vous êtes fiables », a insisté Kara­moko Gaous­sou, tout en met­tant en avant l’impor­tance des don­nées dans l’orien­ta­tion des poli­tiques publiques.

Pour lui, cet ate­lier est l’occa­sion de mutua­li­ser les savoirs et de capi­ta­li­ser les ini­tia­tives digi­tales déjà exis­tantes. « On doit sor­tir des dis­cours pour aller vers quelque chose de concret qui prend en compte l’ensemble des ques­tions », a-t-il mar­telé. Il s’agit d’un pari sur l’ave­nir qui repose sur l’exper­tise des par­ti­ci­pants et la volonté com­mune de ren­for­cer les liens entre la Côte d’Ivoire et sa dia­spora. Pour Ales­san­dro Rab­biosi, repré­sen­tant de Exper­tise France, cette ini­tia­tive s’ins­crit dans le cadre du pro­jet Migret financé par l’Union euro­péenne pour qui, « la dia­spora ivoi­rienne a un poten­tiel énorme qu’il fau­dra cher­cher à capi­ta­li­ser ». Dans ce sens, selon lui, la pla­te­forme ne sera pas seule­ment un outil d’infor­ma­tion, elle favo­ri­sera aussi le retour et la réin­té­gra­tion des Ivoi­riens dans leur pays d’ori­gine.

Quant à Pépita Cou­li­baly, conseillère tech­nique du ministre délé­gué en charge de l’Inté­gra­tion afri­caine et des Ivoi­riens de l’exté­rieur, elle a par­tagé sa propre expé­rience pour illus­trer la néces­sité de ce nou­vel outil. « Je suis aussi le fruit de la dia­spora. Quand je suis ren­trée après 30 années pas­sées à l’étran­ger, j’étais per­due, sans orien­ta­tion », a-t-elle confié.

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